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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 20:18

féminismeLa conférence sur les violences faites aux femmes organisée par la ville de Blois en partenariat avec l’hôpital de Blois et la mutuelle Harmonie Touraine dans le cadre de « Elles, une semaine au féminin » a été annulée.

On est en droit de s’interroger sur les raisons qui ont conduit à cette déprogrammation de toute dernière minute. Si la violence faite aux femmes n’existait plus on comprendrait. Sauf que ce n’est pas le cas comme vient de nous le rappeler dramatiquement l’actualité avec l’expulsion du territoire de la jeune Najlae, alors qu’elle était venue porter plainte contre un membre de sa famille. Fort heureusement une mobilisation massive a contraint le ministère de l’Intérieur à revoir sa copie et d’autoriser son retour en France.

La vrai raison de cette déprogrammation tient apparemment à la décision de la direction de l’Hôpital de Blois et de la mutuelle qui ont cédé à des pressions s’apparentant au harcèlement psychologique de la part d’un individu résidant bien loin du Loir-et-Cher.

Cette déplorable décision est d’autant plus choquante que le sujet qui devait être abordé est grave et nécessite des actes forts et courageux.

Est-il encore nécessaire de rappeler que 675.000 femmes ont été victimes ces deux dernières années de violence au sein de leur couple et leur famille ; que le nombre de faits de violences conjugales constatés par les services de police et de gendarmerie en 2007 est de 47.000 et seules 10% des victimes osent porter plainte. Et que 156 femmes ont été tuées par leur compagnon en 2008 contre 27 hommes la même année. C’est une femme tous les deux jours et demi qui meurt sous les coups de son conjoint en France. Ces chiffres en disent long.

Cette année le premier ministre, François Fillon a annoncé en novembre 2009 que la lutte contre les violences faites aux femmes était une grande cause nationale 2010. A l’évidence les actes peinent à concrétiser les déclarations d’intention.

Heureusement, un projet de loi vient d’être adopté le 25 février 2010, fruit d’un long combat du collectif national pour le droit des femmes incluant des organisations féministes, des syndicats, des partis politiques ainsi que deux députées Marie-George Buffet du PCF et Martine Billard du Parti de Gauche.

L’essentiel maintenant est que le débat citoyen sur les violences faites aux femmes puisse avoir lieu dans les plus courts délais à Blois.

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