Chers amis, chers camarades,

Je tiens d’abord à présenter les excuses de notre tête de liste régionale, Marie-France Beaufils, et en son nom à remercier les électeurs de notre région Centre, qui ont porté leurs suffrages sur notre liste, et en particulier à ceux du Loir et Cher.

Le Front de Gauche après le succès des européennes en 2009 a montré, à l'occasion de ces élections régionales, qu'il représente un nouveau rassemblement de forces politiques dont il faut désormais tenir compte dans le paysage politique de notre région, et dans celui de notre pays.

En progression dans tous les départements de la région, il a fait mentir les observateurs et les sondages qui l'annonçaient à moins de 5% en début de campagne et en chute dans les derniers sondages précédents l'élection.

Au final le Front de Gauche en région Centre progresse de près de 9000 voix  depuis les dernières élections européennes. Avec à son compte près de 1500 voix de plus en Loir et Cher, le Front de Gauche a réalisé la plus forte progression départementale de sa liste régionale. C'est un réel succès qui va compter pour porter à la région bon nombre de nos propositions.

Notre pays a besoin d'un Front de Gauche qu'il faut encore l’élargir pour donner de la force à celles et ceux qui entendent s’opposer aux politiques libérales de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement et de contrecarrer le Traité de Lisbonne qui est entré en vigueur depuis décembre 2009 et dont on mesure au quotidien les effets ravageurs en particulier pour l’emploi, les services publics.

Pour ceux qui en douteraient encore, je tiens à rappeler que le Front de Gauche n'a pas d'ennemis à gauche.

Ce Front encore très jeune rassemble des organisations politiques de gauche et s'est élargi à l’occasion de cette campagne de syndicalistes et de militants associatifs qui se sont nouvellement engagés.

Dans un contexte de désarroi face à la politique qui se traduit par un niveau d’abstention considérable, l’objectif fédérateur de ce rassemblement est de construire une alternative à gauche porteuse d’espoir et de le faire avec notre peuple, pour notre peuple.

Ce Front de Gauche qui s’affirme dans le paysage devra s’élargir dans la clarté, sur des objectifs en rupture avec les politiques libérales aujourd'hui développées qui ne font qu'accompagner le capitalisme.

De notre point de vue, construire une perspective de changement dans notre pays est aujourd'hui possible. Nous devons nous y employer à gauche, avec toute la gauche pour qu'enfin des mesures urgentes soient prises pour les citoyens de ce pays et pour l’heure pour celles et ceux qui souffrent au quotidien dans notre région.

Nous pouvons à l'occasion de ce deuxième tour des élections régionales impulser une telle dynamique pour que la gauche soit force de transformation sociale.

Pour cette raison, nous appelons à soutenir la liste de gauche « ensemble pour la région Centre » rassemblant, le Parti Socialiste, Europe Ecologie et le Front de Gauche, pour appuyer le programme qui nous rassemble.

Dimanche dernier, en votant massivement pour la gauche, les électeurs ont exprimé leur souhait d’une France plus juste et d’une société plus solidaire et plus écologique.

En votant pour une de nos trois listes ou en s’abstenant, les Français ont aussi exprimé leur refus de la politique injuste et inégalitaire du gouvernement qui divise au lieu de rassembler, qui aggrave la crise au lieu de la combattre, qui fragilise notre pays et qui abîme notre planète.

Depuis deux jours, la droite refuse totalement d’entendre ce message contrairement à ce que Nicolas Sarkozy avait exprimé voici quelques temps. C’est un véritable déni de démocratie et un nouveau mensonge dévoilé du Président de la République.

Il faut donc lui signifier avec force :

                                 - Notre volonté que les collectivités territoriales continuent à mener leurs politiques spécifiques construites avec les habitants et à leur service. Pour notre part, le Front de Gauche et nos élus contribuerons à ce que la victoire de la gauche soit non seulement une victoire électorale, mais une victoire pour que les citoyens puissent mieux vivre dans notre région. Mais aussi,

-    Notre volonté de développer l'emploi en mobilisant le secteur bancaire public et en faisant participer les salariés aux choix qui les concernent.

Le second tour doit confirmer et amplifier ce message. C’est dans cet esprit que la gauche dans sa diversité s’est rassemblée.

Il est donc important d’apporter votre appui à ces candidats et futurs élus que vous avez choisi dès le 1er tour et qu’il s’agit de confirmer au second pour qu'ils défendent les services publics de qualité et exigent que l’état assume toute ses responsabilités pour leur amélioration effective.

Mais de notre point de vue les Régions de gauche doivent aussi s’affirmer comme de véritables pôles de Résistance à la politique de casse généralisée en s'unissant plutôt qu'en se faisant concurrence comme trop souvent c’est le cas.

Je vous invite donc, au nom du Front de Gauche, à encourager les électeurs à se mobiliser le 21 mars. Pour une large victoire de la gauche dans notre région en votant pour la liste « ensemble pour la région Centre ». Une victoire pour des politiques de gauche dans les régions. Une victoire pour dire non au tour de vis social prévu par le gouvernement au lendemain du scrutin.

Notre objectif commun doit être de battre à plate couture à la fois les représentants régionaux de Nicolas Sarkozy et ceux du clan LePen.

Ensemble, nous sommes en capacité de battre à la fois les tenants de la casse sociale comme ceux de la haine.

Il ne tient qu’à nous tous de faire tout ce qu’il faut pour y parvenir.

C’est avec grand plaisir que je vous accueille ici ce soir. C’est une première pour Blois et à plusieurs titres.
D’abord parce que c’est la première fois que nous accueillons un événement d’envergure régionale dans cette salle mais aussi parce que ce sont les premiers pas du Front de Gauche élargi dans notre région. En effet, le Front de Gauche a maintenant un peu plus d’un an.

Initié au moment des élections européennes du printemps dernier, nous avons décidé en région Centre de poursuivre cette dynamique en l’élargissant à d’autres organisations progressistes mais aussi à celles et ceux, acteurs du mouvement social, syndicalistes, salariés, citoyens, afin de construire ensemble une région réellement à gauche qui soit moteur d’un nouveau mode de développement social, humain et écologique.

Ainsi le Front de Gauche composé initialement du Parti Communiste Français, du Parti de Gauche et de la Gauche Unitaire au moment des européennes, s’est élargi pour ces régionales aux Alternatifs, au Parti communiste des Ouvriers de France, au Mouvement Politique d’Education Populaire et à de nombreux acteurs du mouvement social.

Face aux bouleversements douloureux aggravés par l’irruption de la crise, l’objectif du front de gauche est de porter des réponses fortes et innovantes articulant un développement fort de la démocratie, la promotion et le renforcement des services publics, la définition de nouveaux critères d’utilisation de l’argent pour le rendre socialement utile et le contrôle renforcé des fonds distribués.
Le front de Gauche entend ainsi contribuer activement au rassemblement au second tour de toutes les listes de gauche – à l’exception donc du Modem – pour battre la droite qui tape dur et conserver la région Centre à gauche, plus à  gauche, mieux à gauche afin de répondre plus et mieux aux besoins des habitants de notre région.
Et les besoins dans la région sont importants, il suffit d’écouter les informations régionales pour s’en rendre compte.

Nous devons donc nous positionner résolument aux côtés de toutes celles et ceux qui souffrent des attaques incessantes qu’elles viennent de la droite, du grand patronat comme de la haute finance – j’entends par là tous ces jeunes qui connaissent la galère pour étudier, pour travailler, pour se loger, toutes ces femmes qui subissent des discriminations multiples, tous ces salariés qui sont réduits à un rôle de citron qu’on presse et que l’on jette comme un vulgaire mouchoir en papier, tous ces anciens qui voient leur retraite fondre comme neige au soleil au fil des ans et mettre à leur service une offre politique nouvelle, résolue à apporter des réponses concrètes à leurs souffrances.

Nous devons aussi nous positionner aux côtés de toutes celles et ceux qui luttent pour sauver l’emploi comme aux Céramiques de Selles sur Cher auprès desquels nous serons demain lors d’un rassemblement, mais aussi pour sauver les services publics comme cet après-midi au rassemblement de Blois pour l’éducation nationale, pour défendre les retraites cet après-midi encore nous étions auprès des retraités pour une revalorisation des retraites, et aussi pour exiger des augmentations de salaires comme les salariés de Thalès à Vendôme et leur proposer à tous une offre politique qui se situe dans le prolongement de ces luttes légitimes.

Nous devons également porter des projets politiques qui fassent des régions des pôles de résistance aux logiques libérales, mais aussi des pôles de promotion d’un nouveau type de développement social et écologique, solidaire et durable.

Et enfin nous devons contribuer à conquérir des majorités capables de faire avancer ces projets en conservant la région à Gauche mais en bougeant le « curseur » plus à gauche...

Cette offre nouvelle ne part pas de rien mais elle se construit et s’élargit. Elle donne à voir de la détermination, du courage et de l’ambition. Elle propose un nouveau souffle.

Mais cette dynamique ne peut se résumer aux seuls efforts de candidats et de formations partenaires. Pour vivre et grandir elle a besoin de l’élan populaire. Elle a besoin de relais pour irriguer la population de cette offre innovante dans le paysage politique national. Et ne chercher pas bien loin pour identifier ces relais complémentaires : c’est vous, collectivement et individuellement.

Et le 14 mars prochain constituera, après les Européennes, une seconde étape de cette construction qui en appellera d’autres."

N. Sarkozy a présenté le 9 février dans le Loir-et-Cher un plan d’action du gouvernement en "faveur des territoires ruraux".

Cependant la présence de nombreux candidats de droite aux élections régionales montre bien que cet événement fait partie de la campagne électorale. Et doit être considéré comme tel.

N. Sarkozy a annoncé qu’il allait mettre le paquet sur les télécommunications et notamment le numérique avec du très haut débit sur tout le territoire d’ici 2025, c’est à dire d’ici 15 ans. La fracture numérique ne va pas se résorber tout de suite !

Les Assises nationales des territoires ruraux se sont aussi concentrées sur la constitution d’un "socle de services" afin de « satisfaire aux besoins de la vie quotidienne ».

Ainsi le président de la République annonce le lancement avec les collectivités locales d'un plan triennal de création de maisons de santé pluridisciplinaires. Et évoque par ailleurs la loi sur le changement de statut de La Poste, en rappelant la présence de 17.000 points de contact sur le territoire national.

Pour autant, il ne faut pas être dupes, puisque jusqu'à présent la politique menée dans les zones rurales ne se traduit que par des mesures de démantèlement du service public de proximité. En effet, les zones rurales voient disparaître leurs hôpitaux de proximité financés par l’Etat pour être remplacés, comme le suggère le président, par des maisons de santé qui devront être financées par les collectivités ! De même, les bureaux de poste ferment les uns après les autres dans nos communes et sont remplacés pas des points poste, là aussi soutenus financièrement par les collectivités.

Une fois de plus, l’Etat se désengage des services publics afin de faire des économies, et transfère aux collectivités la charge de rendre des services au public et ce sans les contreparties financières annoncées.

De plus, le vote actuel au Sénat de la réforme des collectivités avec la suppression de la Taxe Professionnelle et l’étranglement des moyens financiers a pour visée inavouée la privatisation de pans entiers des missions et des services publics, la casse du statut de la fonction publique et la disparition à la clé de centaines de milliers d’emplois publics.

L’expérience montre qu’à chaque fois que N. Sarkozy a mis le paquet sur un dossier sensible, il n’a fait que privilégier les appétits de ses amis politiques au détriment du plus grand nombre. Ce qui explique sans doute, qu’il n’ait pas abordé la question de l’agriculture pourtant composante essentielle du monde rural.

Les candidats « Front de gauche » appellent donc à se mobiliser pour défendre les services publics de proximité, et à le faire savoir le 14 mars prochain en votant pour une région à gauche, solidaire, écologique et citoyenne !

A Blois le 9 février 2010

Rassemblement Unitaire du 9 février 2010 devant la sous préfecture de Vendôme
pour la défense des services publics de proximité